au delà des frontières...découvrir notre planète...

... immersion au coeur des  volcans actifs de la planète...



éruption du volcan Sinabung / Indonésie (Java)

date : mars, juin 2015

température : +25°c

participant : franck tessier

Moyens : hébergement et approche de volcan actif

Plusieurs séjours de courte durée afin de filmer les nombreuses coulées pyroclastiques qui dévalent les pentes du volcan sur près de 1 km et jusqu'à 3 km. A ce jour, plusieurs centaines de personnes ont été évacuées des villages limitrophes. L'armée contrôle le périmètre de sécurité et les militaires ne plaisantent pas avec les personnes qui s'approcheraient trop près du volcan. Le village de Sukameriah, lieu de plusieurs victimes, est aujourd'hui complètement abandonné...seule l'église dressait encore vaillement son clocher au dessus des arbres calcinés. Mais, selon les dernières informations, elle aurait également été réduite à un tas de cendres chaudes par les dernières coulées pyroclastiques.


 éruption du volcan Bárðarbunga / Islande / 2014

septembre 2014, retour en Islande pour observer une nouvelle éruption volcanique, celle du volcan Bárðarbunga situé sous le Vatnajökull, la plus grande calotte glaciaire du pays. Avec mon ami Haraldur Sigurðsson, célèbre volcanologue islandais, nous partons en direction du volcan après avoir passé beaucoup de temps pour obtenir les autorisations nécessaires. Le secteur est très contrôlé et il faut franchir plusieurs check-point pour arriver au pied de la fissure qui crache de superbes fontaines de lave. Le spectacle est magique entre les fontaines de lave qui jaillissent puissamment de la fissure qui s’est ouverte dans le Holuhraun, un désert de cendre lunaire et la longue coulée de lave qui s’étire lentement en rive gauche de la rivière Jökulsá á Fjöllum. La vue du ciel est encore plus spectaculaire lorsqu’on observe le cratère situé à 2010 m d’altitude sous le glacier, puis les fontaines de lave avec leurs petits cônes adjacents et l’immense coulée fumante qui serpente jusqu’à l’horizon. Haraldur est l’un des seuls scientifiques qui avait annoncé avec précision le début et la fin de l’éruption. Il connait parfaitement les volcans islandais. Notre amitié et complicité sont intactes depuis notre première aventure sur les volcans de l’archipel du Vanuatu. Un moment de partage exceptionnel rythmé davantage par les soubresauts du volcan que par les rythmes circadiens du jour et e la nuit…



 ascension du volcan Damavand (5610 m) / 2014

date : avril 2014 

température : -15°C

participant : franck tessier

moyens : skis de randonnée

Premier séjour en Iran dont l’objectif était l’ascension à skis du plus haut sommet du pays, le Damavand, un volcan semi-actif qui culmine à 5610 m (massif de l’Elbourz) à une soixantaine de km de Téhéran. L’ascension du sommet ne présente aucune difficulté technique. La montée a été effectuée rapidement avec une seule nuit en refuge. Une activité fumerollienne est bien présente non loin du sommet et les dépôts de soufre y sont nombreux.


éruption du volcan tolbachik / Sibérie orientale/ Kamchatka / Russie

date : janvier 2013

température : -25°c

participant : franck tessier

moyens : motoneige (plaine), raquettes , bivouac, approche de volcan actif

Séjour sous tente par -25°c. Site particulièrement exceptionnel associant le froid et la chaleur extrême à l'origine d'un gradient thermique générateur de vents très violents. Le Tolbachik est un volcan qui a toujours laissé un souvenir indélébile à ses admirateurs de par l'ampleur de ses crises éruptives et la beauté de ses fontaines de lave . Aujourd'hui, c'est un spectacle de contrastes de couleurs ocres sur fond de neige rosie qui s'offre au spectateur. Séjour écourté en raison de la progression de la coulée de lave qui a coupé le chemin de retour et qui a nécessité une fuite pour se réfugier du bon côté la coulée de lave. Les deux jours suivants ont été passés à lutter contre la tempête de vent qui ne permettait pas de se tenir debout. 


éruption du volcan Eyjafjöll/ islande

date : avril 2010

température : -12°c

participant : franck tessier

Moyens : marche , bivouac, approche de volcan actif

Approche longue et complexe pour se rendre au plus près du volcan islandais Eyjafjöll au moment où tous les principaux médias ont quitté les lieux. Les clichés sont pris à moins de 200m du cratère derrière un monticule de glace faisant écran aux projections de bombes. Certains projectiles atteignent les dimensions d'une petite voiture!!! Vibrations et sons basses fréquence permettent de ressentir les montées du magma dans le conduit terminal. Un spectacle puissant de création du monde et d'une beauté indescriptible.

éruption de la soufrière/Montserrat (Petites Antilles)

date :  2010

température : +25°c

participant : carsten peter, franck tessier

Moyens : marche

La soufrière de Montserrat est en activité depuis 1995. En 1997, la ville de Plymouth a été partiellement ensevelie sous les cendres du volcan et abandonnée par la majeure partie de ses habitants . C'est aujourd'hui une ville fantôme dont l'accès est strictement réglementé. En compagnie de mon ami carsten peter, photographe pour le magazine du national geographic, nous avons pu observer le volcan au plus près pendant une dizaine de jours. L a fréquence des coulées pyroclastiques et les volumes de cendres projetés dans l'atmosphère nous ont contraints à une extrême prudence. Ainsi, la majeure partie de notre temps a été employée à rechercher des postes d'observation relativement protégés en lien avec les données collectées  par l'observatoire volcanologique de Montserrat. 


ascension du Volcan Klioutchevskoï (4835m)/ Kamchatka / Russie (Sibérie Orientale)

date : juin 2008

température : +6°C/ -15°c

participant : franck tessier

moyens : marche avec crampons, bivouac

Le Klioutchevskoï est le plus haut volcan de la péninsule du Kamchatka qui culmine à 4835m. L'itinéraire qui part de Kozyrevsk à pieds est le plus long mais ne nécessite aucune autorisation. La marche d'approche est longue et éprouvante. Il faut compter avec l'humidité de la forêt et ses nuées de moustiques à basse altitude pour suivre ensuite un interminable cheminement dans des pentes d'herbes et de roches volcaniques afin de rejoindre le glacier qui verrouille  l'accès au volcan. A partir du col, les conditions météo changent très vite et le brouillard épais est fréquent. L'ascension terminale du volcan se fait par une pente raide, instable et soutenue. Il faut éviter les chutes de pierres et de glaces et cheminer dans la pente en regardant toujours au dessus de soi. La vue sur la chaîne des volcans Kamen et Bezymianny est absolument grandiose. C'est un endroit peu fréquenté. "Quand je suis arrivé sur les bords du cratère, l'activité était limitée à quelques fumerolles et une bouche rougeoyante mais il ne faisait pas bon s'éterniser au sommet du cratère car le volcan était toujours en activité". La descente s'est effectuée de nuit sous la neige. Retour à la tente au petit matin écrasée par le poids de la neige humide tombée dans la nuit..."Le fait d'être seul rajoute un peu d'engagement à ce genre de périple et j'ai réellement vécu une aventure authentique loin de tout"


éruption du volcan Djebel Tair/ Mer Rouge / Yemen

date :  2006

température : +30°c

participant : christophe peyre, catherine, franck tessier 

moyens : navigation, approche de volcan en activité

Il ne s'agit pas ici d'une expédition mais bien d'un rendez-vous insolite au large des côtes du Yemen avec mon ami christophe. Tandis qu'il navigue plein sud pour relier les cotes de Madagascar, il raconte avoir vu une lueur intense en provenance d'un ilot volcanique. Nous apprenons qu'il s'agit d'un poste de surveillance avancé de l'armée yéménite et qu'une éruption volcanique est en cours. Il n'en fallait pas moins pour me décider à rejoindre christophe dans les 48h afin d'explorer ce  volcan méconnu de la plupart des volcanophiles... Après de longues négociations avec les autorités pour appareiller du port d'Hodeida, nous réussissons enfin à reprendre la mer. Nous naviguons nuit et jour à bonne allure pour découvrir un beau spectacle. Des coulées de lave qui se jettent à la mer, un petit cône fumant qui crache de la lave en fusion et un cratère actif au fond duquel se trouve un lac de lave très agité. Nous sommes ravis de nous retrouver sur ce lieu magique qui nous fait penser à d'autres époques brûlantes où la terre était agitée par de nombreuses éruptions volcaniques. Il n'y a aucune présence humaine sur place et nous apprendrons plus tard que les militaires ont été contraints de fuir et que certains ont péri noyés!


ascension volcan Sheveluch/ Kamtchatka/  Russie/ 3307m

date : juin 2004

température : -15°c au sommet

participants : sacha bitchenko, franck tessier et 6 membres d'expédition

moyen : marche avec crampons, bivouacs

Première ascension du sommet du Sheveluch organisée par le club alpin de Petropavlovsk représenté par son leader Sacha Bitchenko. Ce volcan est situé dans une région reculée du Kamchatka, très difficile d'accès et nécessitant de nombreuses autorisations. L'expédition a reçu le label international du fait de la présence d'un français parmi les russes. Le volcan étant localisé dans une zone contrôlée par les militaires, nous avons dû montrer "pattes blanches" à chaque poste de contrôle. Un gros camion 6x6 a été affrété afin d'ouvrir une piste dans la végétation car il n'y avait plus de route depuis longtemps. Il a fallu ensuite continuer à pieds car la rivière était en crue charriant ainsi d'énormes troncs d'arbres arrachés à la forêt. Après de longues heures de marche, nous avons enfin atteint un abri pour les volcanologues. Le refuge est actuellement détruit par les  gigantesques coulées pyroclastiques qui dévalent les pentes du volcan. Ce volcan fait partie des plus actifs et des plus puissants au monde. S'il n'y a pas de villages à proximité immédiate, il constitue un souci permanent pour les contrôleurs de la navigation aérienne. Le sommet que nous convoitant est la cime la plus haute qui s'érige au dessus du cratère, un peu à distance de celui-ci, et qui se termine par un petit pic englacé. Nous avons bivouaqué dans la neige tout en surveillant à tour de rôle l'activité du volcan. Les conditions météorologiques étaient acceptables pour la région, c'est à dire une alternance de vent, de brouillard et d'éclaircies sur fond d'énormes panaches de vapeur d'eau. Une belle expédition engagée et partagée avec une super équipe.  La réussite de l'ascension a fait l'objet d'une couverture médiatique locale.


exploration de cratères volcaniques d'Ambrym / archipel du Vanuatu/ Pacifique sud

date : de 1997 à 2001

température : +30°c / +45°c en approche finale/ +1100°c au coeur de lave en fusion

participants : irene margaritis, franck tessier

moyens : équipement d'exploration spéléologique, 430m de cordes fixes statiques

Une première descente dans le cratère du Benbow a eu lieu en solo dès 1996 et le dernier obstacle jusqu'au lac de lave a été franchi en 1997. La même année, nous avons effectué la première descente dans l'immense cratère  du Marum  grâce à l'utilisation de techniques d'exploration en spéléologie et de haute-montagne. L'amarrage sur la lèvre du cratère a été réalisé grâce à la technique du "corps mort" enfoui dans la cendre en suivant la même procédure que dans la neige. Les autres amarrages dans la paroi du cratère étaient constitués de chevilles à expansion, de goujons et de cornières métalliques de 0,80cm. Chaque descente dans le cratère dure environ 4-5 heures car il faut nécessairement ré-équiper la voie chaque année à cause de la corrosion permanente des gaz. Nous avons atteint les rives du lac de lave à chaque descente et nous avons pu admirer son activité de ressac permanent avec des vagues et des fontaines de lave. A notre connaissance et en accord avec les informations de l'Institut de Recherche et de Développement (IRD, ex-Orstom) personne n'avait atteint le fond du cratère, profond de 450 mètres, avant cette date. La principale difficulté de cette exploration réside dans la nécessité de maîtriser parfaitement les techniques d'exploration sur corde et d'accepter de respirer un air saturé en gaz acides et ce, malgré le port du masque. L'approche du lac ne peut se faire que si l'on possède une très grande expérience du terrain volcanique et il n'est pas rare de se trouver exposé à des projections de lave et de blocs incandescents à l'extérieur des bords du cratère. Ce genre d'environnement est très hostile pour les organismes et le matériel et le fait d'être présent quelques heures au fond du cratère est un rare privilège que l'on ne peut prolonger longtemps. A chaque descente, nous avons passé une nuit au fond du cratère. J'ai pu également effectuer une descente en solo au fond du cratère afin de rapporter des images au plus près de l'activité volcanique. La faisabilité de ce type d'expédition dépend également de l'aide des populations locales, et dans ce cas, celle du village de Lalinda et de son chef Wilfried avec laquelle nous avons tissé des relations d'amitié.  Par ailleurs, l'organisation et le bon déroulement des explorations reposaient également sur la participation de quelques personnes, dont Michel Lardy (ingénieur de recherche, IRD), Douglass Charley (technicien, IRD) et Gilles Bourdet, responsable du transport aérien dans l'Archipel.